2.1.14

Take this waltz

Take this waltz est une perle poétique et colorée, réalisée par la canadienne Sarah Polley, explorant la thématique de l'infidélité.


Margot (Michelle Williams) vit avec Lou. Un amour tendre, une complicité qui leur appartient, bref un mariage "sécure". Et puis Daniel (Luke Kirby tellement sexyyyyy) lui tombe dessus sous les traits du coup de foudre. Commence alors la lutte de Margot. Lutte contre le désir. Lutte contre la souffrance qu’elle peut infliger à celui à qui elle tient. Mais également une lutte bien plus égoïste : celle de devoir faire un choix, de renoncer à une vie qui lui appartient et d’être face à la peur de peut-être le regretter plus tard. Parce que oui Margot, comme tout un chacun, a peur de l’inconnu, elle en fait part à travers sa phobie des aéroports.
 

Ce film n’épargne pas l’ennui qui s’installe dans la vie de couple de Margot. Lou, le tendre rigolo, un brin prosaïque, qui n’a plus rien à lui souffler lors de leurs sorties au restaurant fait face à Daniel avec sa gueule d’ange, son âme d’artiste, sa sensualité latente et son amour pour elle débordant. Une scène de sexe sans sexe mais terrrrrriblement érotique se dégage du film, celle où Daniel lui dépeint les yeux dans les yeux ce qu’il lui ferait là, maintenant, si elle s’offrait à lui.
 

Puis vient le moment où, au pied du mur, elle décide Enfin de saisir ce nouveau bonheur qui lui tendait les bras depuis le début. Place alors à un magnifique plan filmé en travelling circulaire et bercé par une musique de Leonard Cohen, Take this waltz justement. 4 minutes sur-esthétisées où cette nouvelle passion prend vie, vit, avant de se fatiguer elle aussi pour donner lieu au plan identique du début du film et de sa précédente histoire d’amour. Parce que voilà la vie est une danse, une valse, un éternel recommencement de pas cadencés, qui ternissent les passions...

Ce n’est pas un film d’amour, c’est un film sur la répétition du schéma de la vie, du temps qui fait son œuvre et étiole l’attirance, même la plus irrésistible. C’est un film sur le vide, le vide que l’on va ressentir inexorablement lorsqu’on aura tout. Ce vide inhérent à chaque personne, inhérent à l’existence simplement. Et Margot c’est un peu nous ou cette personne que l’on a connu, qui foire ses certitudes, prend le risque de combler CE vide, qui en réalité ne peut être comblé... Quand la mélancolie ressurgit... est-ce de la faute de l’autre ? Ma faute à moi ? Ou peut-être, simplement, la faute au temps qui passe...


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